Ce blog part sur mon projet de réaliser une création textile par semaine. Alors c’est un défi un peu fou car vous me direz, des techniques il y en a beaucoup dans ce domaine mais surtout il faut du matériel et ce n’est pas donné parfois. Mais c’est un défi que je me suis donné pour me permettre de reprendre ou de découvrir des activités créatives dans le but de les partager. Mais aussi comme je suis une touche à tout, de trouver celle qui me plait le mieux pour l’approfondir par la suite.
Les techniques qui vont être abordées
Dans mon challenge je pense aborder diverses techniques en création textile mais je vais être franche avec vous, pas toute ! En effet, quand on débute on n’a pas tout le matériel nécessaire et en plus il a des techniques qui requièrent du matériel professionnel et industriel.
Ce que je veux montrer par ce défi, c’est qu’il est possible de faire soi-même avec du matériel accessible, voire tout simplement avec des objets du quotidien.
Donc je vais me limiter à quelques créations textiles à ma portée, dont voici la liste :
- broderie :
– Punch Needle
– Points de broderie (point de croix etc) à l’aiguille
- peinture textile :
– pochoir
– sérigraphie
– peinture textile au pinceau
– peinture avec du décolorant
- tampons :
– rouleau- tampons avec bouchon et mousse
– linogravure
– tampon faits avec des fruits ou légumes, avec des objets (feuilles d’arbre, pomme de pin, plumes etc.)
- tricot (différents points)
- crochet (différents points)
- tissage :
– avec un cadre
– macramé
- teinture :
– naturelle à base de plantes
– shibori (tie dye)
- Création de motifs :
– illustration sur PC via adobe Photoshop et Illustrator
-impression via site dédiés
- Couture
-Patchwork
La liste est incomplète, il y a sûrement d’autres techniques qui s’ajouteront, mais pour l’instant cela donne un peu de travail en perspective.
Comment vais-je procéder faire des créations textiles sans me ruiner ?
Faire l’inventaire du matériel que j’ai déjà, ce que je peux fabriquer, ce que je dois acheter
En fouillant dans nos armoires et aussi en réfléchissant un peu au matériel que nous utilisons tous les jours, on finit par se rendre compte que finalement nous sommes en possession de beaucoup de choses qui peuvent nous servir dans la création de nos projets.
Pour le tricot, le crochet, le tissage et la broderie
Les aiguilles et cadre à tisser
Comme vous vous en doutez, j’ai déjà un peu de matériel à mon actif. Entre le tricot, le crochet et la broderie, j’ai pu acquérir quelques ustensiles utiles à la réalisation de mes projets. A vrai dire le matériel de base pour ces techniques ne coûte pas non plus trop cher, sauf si on veut y mettre le prix pour avoir de la qualité et ça je ne serais que trop le conseiller. Je mettrais également, le prix dans une démarche écoresponsable, pour avoir de la qualité qui dure longtemps.
Les aiguilles pour le tricot et le crochet ne sont pas chères, même de qualité.
Pour ce qui est du tissage, il faut soit investir dans un cadre, soit le fabriquer soit même, pour un grand format cela peut être plus rentable.
Le fil
Qui dit tricot, crochet tissage ou broderie, dit fil. Il en faut beaucoup et de différentes sortes. Là on ne peut pas toujours le fabriquer soit-même, il faut donc investir, parfois un peu plus pour avoir de la qualité. Cependant pour ce qui est du fil jersey (style fil Trapilho, Zpagetti), on arrive à en trouver dans des magasins discount entre 3 et 6 euros. Pour ceux et celles qui sont un peu plus patients et bricoleurs, il est possible d’utiliser de vieilles housses de matelas ou des t-shirts que l’on peut découper en fil. Personnellement j’utilise aussi de vieux draps et des anciens jeans. L’avantage du fil jersey est qu’il s’inscrit dans une logique de récupération comme il est fait de matières recyclées.
Pour la teinture (végétale)
Commençons par le matériel dans la maison. Il faut déjà du tissu, cherchez dans vos armoires, il y a sûrement un vieux draps ou un vieux t-shirt que vous n’utiliserez plus et qui pourront faire l’affaire pour commencer. Pour la teinture, il nous faut des casseroles et des faitouts, des cuillères en bois, des doseurs et des passoires ainsi que des bocaux et des bassines à disposition, bien noter qu’il faut cependant utiliser du matériel que l’on n’utilisera plus ensuite pour faire la cuisine pour ne pas risquer une intoxication avec les résidus de matières utilisées pour faire la teinture, je pense notamment aux plantes tinctoriales qui peuvent parfois être toxiques. Je reviendrais sur les processus de teinture dans un autre article.
Ensuite il faut des matières pour la préparation du tissu comme des cristaux de soude, vinaigre blanc etc. Pour la matière tinctoriales, il y a juste à faire son marché dans sa cuisine ou dans la nature. En fonction des saisons où lorsqu’on a un jardin, on peut s’amuser à cultiver les plantes dont on aura besoin.
Pour le tie dye, il nous faut de l’indigo, il en existe sous forme naturelle ou synthétique, il existe également des kits pour se lancer et avoir tout le nécessaire sous la main (gants, élastiques, soude etc.)
Pour la création de motifs
Pour créer des motifs que l’on veut ensuite reproduire sur du tissu, il faut du matériel de dessin :
– feuilles de papier, sketchbook,
– crayons
– éventuellement peintures acryliques et aquarelle
-pinceaux
Un ordinateur et un scanner pour reproduire et reporter les motifs plusieurs fois. Il faut également un logiciel d’illustration vectorielle, pour commencer j’opterais plutôt pour les versions gratuites (comme Gimp, Krita, MyPaint) ainsi que les versions d’essai ( Photoshop, Corel Painter, Illustrator) à vous d’essayer ce qui vous convient le mieux et passer aux logiciels professionnels payants par la suite.
Pour imprimer ensuite, il y a l’option du papier transfert, il existe également des entreprises spécialisées dans l’impression sur tissu, il faut par contre évaluer ce qui peut être intéressant au niveau rapport qualité/prix.
Pour les tampons et la peinture textile
Le tissu, on l’a dit peu simplement se trouver dans la maison. Pour la peinture, de nouveau, il va falloir investir, il existe tout une gamme de peinture pour textile en pot, sous forme de spray ou de feutre et également en fonction du tissu.
Il faut en plus de cela des pinceaux, des rouleaux et des tampons. Du matériel est nécessaire, mais il est également possible de le fabriquer soi-même (par exemple les tampons faits avec des légumes, des feuilles d’arbres, des rouleaux anti-peluches ou à pâtisserie etc.)
Comme je souhaite essayer la linogravure, j’ai également besoin de matériel pour cela (plaque de linoléum, gouges de linogravure, rouleau…). Le mieux est de se procurer le strict nécessaire pour essayer.
Pour la couture
J’inclue la couture, car une fois le tissu peint, brodé, décoré ou un ouvrage tricoté et crocheté, c’est toujours sympa d’en faire une création. On peut soit coudre à la main pour ce qui est de l’assemblage des pièces en tricot par exemple ou en Punch needle, dans ce cas il faudra du fil et une aiguille, avec des tailles qui varient en fonction du fil. Soit coudre à la machine si l’on souhaite faire un vêtement, un sac, un objet déco. Dans ce cas, il faut investir dans une machine à coudre si on ne l’a pas déjà et le matériel nécessaire pour coudre (ciseaux de tailleur, découseur, fil à coudre, épingles, mètre ruban etc.) C’est un peu de matériel, mais quand on est passionné, c’est un bel investissement.
Le matériel trouvé sur internet et en bibliothèque
Pour ce qui est de la création textile, je pense notamment aux modèles de couture qui ne sont pas souvent gratuits, mais on en trouve quand même. Il y a ainsi toujours la possibilité de trouver sur internet des modèles gratuits, sur des blogs ou sur des forums. Moi j’adore flâner dans la bibliothèque municipale et il y a un choix incroyable de livres avec des modèles à prendre et à recopier.
Faites le tour des petites annonces sur Leboncoin.fr ou sur Ebay.fr, on trouve toujours des perles rares vendues moins chères ou données comme des modèles à coudre, des vieux tissus, des anciennes machines à coudre, du matériel de dessin etc.
Comme internet est une vraie mine d’or, tout comme la bibliothèque, on peut également se renseigner davantage sur les techniques et comment procéder à l’élaboration de notre ouvrage. Alors n’hésitez pas à envisager ces options.
Le matériel qui peut être prêté, donné ou à moindre prix
Le bouche à oreilles, les annonces et les brocantes
Parfois c’est bien de discuter autour de nous, il y a toujours des gens prêts à prêter ce qu’ils ont déjà chez eux, voire le donner. Cela peut être bien pour les petits travaux d’aiguilles mais encore mieux si vous avez besoin d’une machine à coudre par exemple. Je reviens de nouveau sur les petites annonces, mais vous pouvez également prendre un peu de temps pour flâner sur les brocantes et vide-greniers, lieux parfaits pour faire des découvertes.
Vous allez peut-être trouver cela bizarre mais la rue regorge aussi de trouvailles, il y a presque toujours en plus des vieux canapés dont on veut se débarrasser, des caisses en carton avec tout un tas d’objets qui peuvent toujours servir, des pots, de vieux vêtements, des casseroles, bref un tas de choses qui peuvent vous permettre d’être créatif sans dépenser un centime.
Les fablab ou techshop
Pour ce qui est du matériel peu accessible, qu’on ne pourra pas se permettre d’acheter, il y a des associations de prêt de matériel comme les fablab ou les techshop qui donnent l’accès à des machines professionnelles comme des imprimantes textiles ou des machines à coudre professionnelles par exemple. Je n’ai personnellement pas encore essayé cette option mais ça ne serait tarder car le concept me plaît, notamment parce qu’il y a cette idée d’apprendre ensemble et de partager.
Bon, ça fait déjà pas mal de matériel à se procurer et quelques heures de recherches en perspective, mais comme ce défi me tient à cœur, j’y mettrais toute ma volonté. N’hésitez pas à compléter car la liste est longue. Et vous quelle technique aimeriez-vous essayer?