Bon avant de commencer par énumérer tous les tissus qui existent, c’est peut être bien d’y voir plus clair en matière de fibres textiles.
Les fibres textiles se répartissent en deux catégories. On trouve des fibres textiles naturelles qui comme le nom l’indique sont issues d’une matière naturelle et donc de la nature. Elles sont soit végétales, soit animales, soit minérales. Ensuite viennent les fibres chimiques que l’on partage en deux sous-catégories, les fibres artificielles et les fibres synthétiques.
Pour commencer, je me penche un peu plus sur les fibres textiles naturelles qui sont déjà très variées.
Les fibres naturelles végétales
En fonction du type de plante, la fibre végétale est extraite soit de la graine, de la feuille, de l’écorce ou de la tige.
Les fibres extraites de la graine
La fibre de coton (cultivé principalement en Chine, en Inde et en Afrique) est extraite de la graine tout comme le kapok que l’on trouve en Amérique du sud, dans les Antilles, en Afrique et en Asie du sud-est.

La fibre se situe dans des capsules qui sont prélevées manuellement ou mécaniquement puis égrennées. Avant d’être envoyée à la filature.
Les fibres extraites de la feuille
Les fibres du sisal sont extraites à partir des feuilles. Agave originaire du Mexique, le sisal offre des fibres très résistantes et dures qui seront ensuite utilisées pour fabriquer des tapis ou des cordes.
Le raphia est un autre exemple de fibre provenant de la feuille, ici du palmier du même nom; originaire de Madagascar. Fibre également très solide, tissée, elle est utilisée pour fabriquer des chapeaux, des nattes ou de la ficelle.
Les fibres extraites de l’écorce
Les fibres de coco et de papaye sont extraites de l’écorce. Ces fibres permettent de protéger le fruit. Elles sont très rigides et sont surtout employées pour fabriquer le cordage, des paillassons, des brosses ou pour le rembourrage dans l’ameublement.
Les fibres extraites de la tige
On les connait plus facilement car elles sont beaucoup plus utilisées dans le domaine textile. Il s’agit du lin, de la ramie (ortie de Chine), du chanvre ou encore la jute.
Ces fibres ont l’avantage d’être moins polluantes que le coton car elles nécessitent peu ou pas de pesticides.
Le lin est utilisé pour fabriquer des cordes et du tissu pour l’habillement ou le linge de lit.



La fibre du chanvre est raffinée pour lui donner un côté plus souple et fabriquer du tissu.
La jute a un aspect plus robuste qui sera utilisé pour la confection de cordage et de sacs grossiers.
La ramie était utilisée depuis longtemps en Asie comme fibre textile. Elle a l’avantage de produire des tissus légers, solides et résistants.
Les fibres naturelles animales
Les fibres naturelles animales sont aussi une ressource pour le textile. Elles se partagent en trois catégories : la laine, les poils et les sécrétions.
La laine
Lorsqu’on parle de laine on pense directement au mouton. En effet, la laine de mouton est la plus utilisée. Les fibres kératiniques présentes dans la laine sont particulières aux ovins, d’où la distinction avec les fibres de poils. On retrouve ainsi dans la même catégorie la laine angora, provenant du lapin angora, la laine mohair de la chèvre angora et le cachemire.



Les propriétés de cette fibre sont exceptionnelles.Très isolante, elle protège du froid en hiver, c’est ainsi qu’elle est utilisée pour la fabrication des vêtements ou des couvertures en hiver.
Les poils
Les fibres utilisées dans le textile que l’on regroupent dans la catégorie poils, provient des animaux comme les camélidés dont font partie le chameau, l’alpaga, la vigogne, mais aussi le yack et les chèvres.
On inclue aussi le crin du cheval ou du porc, qui est une fibre dont on se sert notamment pour le rembourrage des fauteuils. Le crin fût autrefois utilisé dans l’habillement militaire ou pour la fabrication des jupons. Marié à d’autres fibres dans la confection textile, le crin est tissé en étoffe pour la maroquinerie et l’ameublement, comme le montre le savoir-faire de la maison Hermès.
Les sécrétions
Il s’agit ici surtout de la soie de culture produite par le Bombyx du mûrier. Lorsque le bombyx est encore chenille (ver à soie) il sécréte la fibre pour fabriquer son cocon. Le fil peut atteindre 1km de long. Pour le filage de la soie, la chrysalide est tuée afin d’empêcher que la fibre se rompt et ainsi permettre la filature de la soie.
Il existe aussi la soie sauvage qui sera produite par des chenilles de bombyx en liberté. mais également d’autres insectes comme l’araignée. On parle également de soie marine, il s’agit de filaments appelés byssus provenant des mollusques. Cette fibre a la particularité d’être soyeuse et brillante.
Les fibres minérales
On retrouve dans les fibres minérales les fibres issues des métaux comme l’or, l’argent ou l’inox. On utilisait le fil d’or notamment pour faire de la broderie. Il reste actuellement utilisé mais très rarement dans la haute couture. Le fil d’argent est également utilisé en broderie.



On se sert de la fibre en inox dans le textile particulièrement pour le milieu industriel. Elle possède un pouvoir isolant contre le froid extrême. On parle de plus en plus de métallisation du textile par incorporation ou par dépôt, techniques ayant un but purement décoratif, mais aussi thermo-réflechissant. C’est le cas de la marque K-Way qui propose un vêtement imperméable gris métallisé utilisant cette technique.
Je m’arrête là pour l’instant. Cela permet d’avoir un apercu des principales fibres naturelles. Je reviendrais plus en détail sur les méthodes de production, d’extraction et de filage notamment pour le coton qui n’est pas sans conséquence sur notre environnement.